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Interview de l’auteure Sandra Ganneval

 

a l'eau de rose et de vaisselleon a toujours besoin d'une blonde en bikini pour vendre une machine à laver

 

Bonjour à tous,

Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous présenter Sandra Ganneval, auteur de plusieurs romans publiés en auto-édition.

Bonjour Sandra, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

  • Bonjour, Laurence. Tout d’abord, merci de m’avoir proposé de répondre à ce petit questionnaire. Sandra Ganneval est mon nom de plume. Sandra est un prénom que j’aurais pu porter et Ganneval est le nom de mon méchant préféré. Pierre Ganneval est un vilain savant fou que l’on retrouve dans le roman « Cristal qui songe »(1) de Theodore Sturgeon (2), un écrivain américain à l’univers très particulier qui jongle avec la science fiction, le fantastique et l’horreur. Son personnage, Pierre Ganneval, réalise des expériences sur des cristaux d’un genre particulier. Il a découvert que ces pierres étaient vivantes et que certaines s’unissaient pour donner naissance à des êtres vivants. Il les torture d’une manière particulière (c’est de la science-fiction), les cristaux étant sensibles à la haine et il leur en envoie des décharges par la pensée dans le but de les contrôler.

Avez-vous un métier en dehors de l’écriture et si oui, est-ce difficile de concilier les deux ?

  • Pour faire dans la banalité, être écrivain est mon rêve de petite fille que je n’ai jamais cessé d’entretenir, de caresser dans un coin de ma tête. J’ai fait de nombreuses tentatives et n’ai réussi à écrire un texte potable qu’en 2008. Depuis, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas de miracles, que c’était un vrai travail et qu’il fallait que je passe des heures devant mon ordinateur pour arriver à écrire quelque chose d’à peu près potable. Comme je suis très optimiste, résolument optimiste, j’ai décidé de consacrer une journée par semaine à l’écriture, le reste du temps, je travaille pour mettre des choses dans la marmite avant de la faire bouillir.

Combien de temps consacrez-vous en moyenne à l’écriture ?

  • Depuis le début de cette année, une journée par semaine, sept heures, je suis une fervente des trente-cinq heures. Et puis, le reste de la semaine, j’essaie de consacrer une heure par jour à faire un semblant de promotion ou à écrire. Le soir, à partir de 21h00, il ne faut surtout pas me déranger. Objectif : faire avancer le schmilblick !

Qu’est-ce qui vous a poussée à prendre la plume ?

  • Petite fille timide, je lisais énormément, je me réfugiais dans les livres. Adolescente timide, c’était la même chose. Adulte timide, c’est encore pire. Bon, je plaisante, à moitié. Aimer lire m’a donné envie d’écrire. J’ai encore quelque part dans un carton une tentative de création d’un livre à la manière de ceux de la bibliothèque rose. Je réalisais mes propres couvertures à la gouache. L’autoédition, je ne pouvais pas y échapper (lol). J’y étais prédestinée.

Comment vous est venue l’idée de votre premier roman ?

  • Mon premier roman s’appelle « SOS FLEMMARDS ». Ce n’est pas un roman autobiographique mais j’y ai mis beaucoup de ma petite personne. J’y retrace, à ma façon, une expérience professionnelle. J’ai eu le plaisir de faire un passage à Pôle Emploi quand il s’appelait encore ANPE en tant que conseillère (et dans con-seillère, il y a… seillère) et ça m’a semblé une situation tellement kafkaïenne que j’ai eu envie d’en faire un roman. Ce premier livre est une comédie dont les deux héros sont originaires des Antilles françaises, comme moi. Dans ce livre, je parle de la culture antillaise telle que je la perçois, moi qui ai quitté mon île de naissance à l’âge de quatre ans, je tente de parler du racisme ordinaire avec humour, j’y évoque la difficulté de grandir, l’abandon de ses rêves avec l’âge et je m’attarde un peu sur le soi-disant sens des responsabilités que l’on doit acquérir en vieillissant… enfin, plein de sujets qui me tiennent à cœur.

Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées pour l’écriture de vos romans ?

  • J’aime écrire quand je suis seule. Je déteste que quelqu’un lise par-dessus mon épaule ou me demande ce que je suis en train de faire, de quoi ça parle. L’écriture est vraiment mon jardin secret. Donc, je ne peux écrire que lorsque je sais que je ne vais pas être dérangée. Du coup, je n’en ai pas toujours l’énergie parce qu’en dehors du travail, j’ai une vie de famille bien remplie mais j’ai appris que la régularité paie. Je sais que si je m’efforce de travailler un peu chaque semaine sur un livre, à un moment, il sera terminé. Un pas après l’autre, comme disait je ne sais plus qui. Un mot après l’autre, il me semble que ça, c’est de Stephen King, dans « Écriture, mémoire d’un métier » (3).

L’autre difficulté, c’est la confiance en soi. Il en faut une sacrée dose pour aller au bout d’un texte et, parfois, elle fait défaut. Je relis ce que j’ai écrit auparavant, pour me convaincre que si je l’ai déjà fait, je peux encore le faire et pour me rappeler que j’ai déjà ramé mais que je suis quand même arrivée au bout du voyage.

Pourquoi ce style de romans ?

  • J’ai essayé des styles différents.

Super motivée, à l’époque, j’ai envoyé « SOS Flemmards » à plusieurs bloggeurs, un comité de lecture a pris le temps de le lire sur un site qui n’existe plus mais qui s’appelait WBE. C’était une belle initiative, en ce qui me concerne, car les lecteurs s’arrêtaient autant sur la forme que sur le fond et faisaient une critique approfondie du livre en ménageant parfois modérément l’ego de l’auteur. Cela a été une belle expérience et cela m’a donné confiance dans ma capacité d’écrire ce que j’avais envie d’écrire.

Du coup, ensuite, j’ai écrit un roman à l’eau de rose trouble, comme je l’appelle : « A l’eau de rose et de vaisselle. », que l’on peut classer dans la catégorie chick lit ; puis, un recueil de nouvelles fantastiques : « De l’autre côté de l’écran », avec comme sources d’inspiration Guy de Maupassant (4) (ses contes fantastiques) (5) et Richard Matheson (6) (auteur de la nouvelle : « Né de l’homme et de la femme » (7), cela fera tilt dans le cerveau des amateurs) ; après ça, j’ai fait une plongée dans le glauque avec une sorte de thriller psychologique :« On a toujours besoin d’une blonde sexy en bikini pour vendre une machine à laver », c’est le titre le plus long que j’ai pu trouver (lol). Dans ce livre, j’aborde des sujets plus difficiles comme la prostitution et l’inceste. Pour l’un des personnages, Amandine, l’écriture est salvatrice et lui permet de ne pas plonger dans la folie.

Je pense que si l’on a envie d’écrire un certain style de roman, il faut se lancer, le voir comme un défi, le plus important, c’est de se faire plaisir.

Combien de temps pour écrire le mot fin à la dernière page ?

  • J’écris plus vite qu’il y sept ans, je pense, j’ai acquis quelques techniques, enfin, je sais à peu près de quelle manière m’y prendre mais je ne me fixe pas vraiment de temps. Dans l’idéal, sortir un livre par an me paraît un bon rythme. Deux, ce serait presque parfait.

Avez-vous tenté le chemin de l’édition traditionnelle? Pourquoi le choix de l’auto-édition ?

  • J’ai envoyé, il y a des siècles, un roman à une maison d’édition mais, avec le recul, je réalise à quel point mon texte méritait d’être travaillé. Depuis, je n’ai envoyé aucun texte. En revanche, j’ai été contactée par un éditeur lorsque mon roman à l’eau de rose trouble a été premier des ventes dans la catégorie humour d’Amazon mais je ne me sentais pas prête à travailler avec un éditeur. J’aime la liberté que procure l’autoédition même si ça représente un gros travail. Je n’ai pas envie d’écrire toujours dans le même genre, de la même façon, de formater mon écriture, j’aime bien me surprendre. J’avoue que la réussite d’auteurs anglo-saxons comme Joe Konrath (8), Amanda Hocking (9) ou John Locke (10) me fait rêver. J’aimerais bien être de nouveau contactée par un éditeur mais, après avoir vraiment fait mes preuves en m’autoéditant et ainsi, être en position de force.

Quels sont vos coups de cœurs littéraires ?

  • Mon dernier coup de cœur, c’est « Terra Divina » (11) de Marie Fontaine, auteur que j’ai connu lorsque je me suis lancée dans l’autoédition. C’est drôle, pêchu, entraînant. J’ai vraiment beaucoup aimé. C’est une lecture qui fait du bien et que je recommande.

Avez-vous des contacts avec vos lecteurs ?

  • J’aimerais avoir des contacts avec tous les lecteurs qui m’ont laissé des commentaires cinq à trois étoiles sur Amazon, ce n’est malheureusement techniquement pas possible (lol). J’ai des contacts avec les lecteurs qui laissent leurs commentaires sur les plates formes telles monbestseller.com, ou sur Facebook. C’est très agréable d’avoir des retours. Positifs, c’est génial, bien sûr. Mitigés ou négatifs, ça apporte aussi quelque chose, si c’est argumenté, parfois, j’avoue rester dubitative et me demander si l’on me parle bien du texte que j’ai écrit. J’ai appris et j’apprends encore à prendre du recul, à relativiser, à faire la part des choses.

Quels sont vos projets ?

  • Actuellement, je travaille sur un nouveau roman, ma seconde chick lit à la sauce Ganneval, dont le titre sera : « Les tablettes de chocolat du Père Noël ». J’espère réussir à l’autoéditer pour la fin de l’année, le titre s’y prête. J’ai également en projet un second recueil de nouvelles fantastiques.

Avez-vous un site internet ou un blog ?

  • Oui, j’ai un blog qui s’appelle SOS Flemmards, que je ne fais pas vivre autant que je le voudrais, bizarre, les journées ne font que 24 heures, vous avez remarqué ? En voici l’adresse : http://sosflemmards.blog4ever.com/

Un rêve ?

  • Mon rêve d’autoéditée ? Vivre de mes ventes de livres, bien sûr ! Comme le font pas mal d’auteurs anglo-saxons et quelques auteurs francophones. Je suis résolument optimiste !
  1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Cristal_qui_songe
  2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodore_Sturgeon
  3. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89criture_:_M%C3%A9moires_d’un_m%C3%A9tier
  4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_de_Maupassant
  5. http://les.tresors.de.lys.free.fr/poetes/guy_de_maupassant/le_fantastique/menu_le_fantastique.htm
  6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Matheson
  7. http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Journal_d’un_monstre
  8. http://jakonrath.blogspot.fr/
  9. http://www.enviedecrire.com/un-editeur-francais-publie-un-roman-americain-autoedite/
  10. http://www.lexpress.fr/culture/livre/un-auteur-independant-passe-le-million-d-ebooks-vendus_1004666.html
  11. http://www.amazon.fr/Terra-Divina-Lint%C3%A9grale-Cerisaie-Tchekhov-ebook/dp/B00IPMWWME/ref=cm_cr_pr_product_top

Un grand merci à Sandra pour avoir pris le temps de me répondre en toute honnêteté. Bientôt un article sur mon blog à propos de l’un de ses romans. Comme le dit si bien notre invitée : « les journées ne font que 24 heures », difficile de tout concilier ! Si son univers vous intéresse, n’hésitez pas à faire un tour sur son blog et bien entendu, à commander l’un de ses ebooks :

A l’eau de rose et de vaisselle

On a toujours besoin d’une blonde sexy en bikini pour vendre une machine à laver

 SOS flemmards

De l’autre côté de l’écran

 

Lettres de Sibérie de Murielle Lucie Clément

lettres de sibérie

 

Pour rester dans le genre, voici quelques lettres qui nous emmènent en voyage. Une découverte toute en douceur de contrées étonnantes, en train, parfois à cheval, de la Sibérie à la Mongolie.

Une rencontre avec des personnes chaleureuses, différentes, dont le mode de vie diffère tellement du nôtre.

Le roman assez court, très bien écrit, se lit d’une traite. C’est dommage que le voyage ne soit pas un peu plus long.

Un journal intime où les mots s’écrivent dans la tiédeur d’un été sibérien…

Lettres de Sibérie

Dernier avertissement avant saisie ! de Stéphane Fatrov

Dernier avertissement avant saisie

Ce roman est un roman épistolaire, c’est-à-dire un ensemble de lettres se succédant les unes aux autres, écrites par un homme « légèrement » désabusé par la vie. Malheureux en amour, financièrement dans le trou, en bref, sa vie est un enfer.

Loin d’être destinée à faire pleurer dans les chaumières, l’histoire nous fait monter les larmes aux yeux, certes, mais surtout parce que l’ensemble est d’une drôlerie incontestable. Ces lettres destinées aux organismes publics ou à différents personnages touchant de près ou de loin ce pauvre homme, sont empreintes d’un humour corrosif.

La société telle qu’elle est réellement est parfaitement décrite dans ce livre, et le ton employé de plus en plus virulent, de plus en plus amer.  La dernière lettre par contre est particulièrement émouvante…

Stéphane Fatrov a écrit un roman qui fait rire, mais aussi réfléchir. Parce que n’importe qui peut se retrouver un jour avec pour seuls amis, cinq chats, un coq et un castor…

Dernier avertissement avant saisie !

Les joyaux élitiques de Paul Blanchot

Les Joyaux élitiques

Je n’ai pas lu un roman, j’ai vu un film sur grand écran.

L’auteur, Paul Blanchot, nous emmène dans un univers peuplé d’Élites, d’hom’mis, d’auroks (pas gentils) de nibels sur les Landes d’AdélaÏ.

On suit avec plaisir Oganquin, homme simple mais courageux, accompagné de Brethelyr élite valeureux, qui vont tous deux sillonner les royaumes pour recruter des combattants, afin de vaincre le sorcier Cimeriés, son armée d’auroks et son dragon Ablaz.

Un zest du seigneur des anneaux, un soupçon de game of thrones (sans le sexe), nous offrent un cocktail détonnant pour un roman que mon dernier fils avait hâte de me piquer vu mes commentaires enthousiastes.

Franchement, et ce n’est pas parce que l’auteur est niçois comme moi, n’hésitez pas à vous immerger dans cet univers fantasmagorique, vous ne regretterez pas le voyage…

Les joyaux elitiques

Interview de l’auteure Céline Vay

celine vay

 

Bonjour à tous,

Aujourd’hui j’accueille avec plaisir l’excellente auteur auto-éditée Caroline Vay qui a eu la gentillesse de répondre à mes questions.

Bonjour Céline, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

  • Je m’appelle Céline Vay, ou à peu près, je suis née dans la fin des années soixante, une année rendue célèbre par Gainsbourg. Mon enfance s’est vécue sur fond de musique classique, dans les couloirs et les salles de classe d’un conservatoire. Mes études m’ont menée à la comptabilité, mais je ne l’ai pas fait exprès.

Avez-vous un métier en dehors de l’écriture et si oui, est-ce difficile de concilier les deux ?

  • Je cumule un emploi avec deux heures de trajet quotidien, c’est donc difficile de cumuler encore davantage, d’autant que j’avoue qu’à la fin de mes journées, je me rends compte que je ne suis plus du premier âge.

Combien de temps consacrez-vous en moyenne à l’écriture ?

  • Je consacre à l’écriture mes trois quart d’heure de pause- déjeuner, manque de mourir à chaque bouchée de sandwichs pour ne perdre aucune minute et mes soirées après 9h30, à moins que le sommeil ne me cueille. Dans ce cas, je me lève le matin d’humeur chagrine et suis insupportable avec mes collègues de bureau.

Qu’est-ce qui vous a poussée à prendre la plume ?

  • Mes enfants et mon mari me trouvaient stressée par mon travail. Je leur en rabâchais les oreilles à longueur de temps. Je ne lâchais jamais prise, même le week-end, toujours entre deux déclarations fiscales ou sociales. Ils ont eu besoin de souffler, je crois. Depuis, je suis plus détendue, je souris aux anges les trois-quarts du temps. Je suis toujours entre deux idées littéraires.

Comment vous est venue l’idée de votre premier roman ?

  • « Mais si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde ».

Je n’ai jamais autant adoré un livre que « Le Petit Prince ». J’ai été déçue de ne pouvoir le faire aimer à mes enfants. Ce fut une grande tristesse. Il me semblait qu’ils étaient devenus apatrides, faute d’apprivoiser cet imaginaire-là. La Couleur Oiseau m’est apparu comme un langage, les mots à avoir quand un proche disparait, trop tôt, trop vite, pour que le mot fin ne s’écrive pas à son histoire. Ou tout du moins, ce sont les mots que j’aurais aimé entendre.

Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées pour l’écriture de votre roman ?

  • La complexité d’écrire deux histoires en parallèle, à dix ans d’intervalle. Le choix d’un style qui dans mon esprit du moins restait dans la continuité de l’imaginaire poétique de l’artiste peintre, en décalage avec la réalité, et quelque peu suranné.

Pourquoi ce style de romans ?

  • Par conviction sur la nécessité de préserver une certaine poésie aux enfants, quand on est parent. Ils ne lisent plus assez, sont déflorés par les médias. La petite Justine n’est pas de cette génération mais de la génération Casimir, elle écoutait Monsieur Dusnob, François et Julie, leurs histoires de Pierrot et Colombine.

Combien de temps pour écrire le mot fin à la dernière page ?

  • Un an et demi.

Avez-vous tenté le chemin de l’édition traditionnelle? Pourquoi le choix de l’auto-édition ?

  • Trois maisons d’éditions, trois refus, sans explications pour corriger. Avec l’autoédition, j’espérais en apprendre davantage, bien que je sache moi pertinemment qu’en écrivant une histoire de personnages surannés, pas suffisamment toutefois pour qu’ils appartiennent à l’histoire avec un H, et en refusant de me plier aux considérations d’écriture actuelles, je prenais un risque. Je dirais que ce premier livre fut un mal nécessaire. Je ne l’aurais pas écrit autrement, il s’est imposé ainsi, à l’image de toutes ces années de conservatoire. Le phrasé suit celui des partitions des œuvres que j’ai écoutées en l’écrivant, d’une certaine façon. A présent, j’ai tourné la page, je n’écris plus ainsi. Je rejoins le 21ième siècle. J’ai donc décidé de l’ancrer davantage, de séparer les histoires, et de le réécrire, d’une façon autre. Je suis étonnée d’ailleurs de certains témoignages que j’ai reçus, comme si d’autres personnes pouvaient aussi être d’un autre temps.

Quels sont vos coups de cœurs littéraires ?

  • Passés, présents ou à venir ? Edités, ou autoédités? De partout, les styles fusent, me plaisent, ou m’exaspèrent.

Avez-vous des contacts avec vos lecteurs ?

  • J’ai l’immense chance de pouvoir entrer en contact avec tous. Fabuleux, non ?

Quels sont vos projets ?

  • J’ai trois livres en suspens, la première priorité restant de réécrire La Couleur Oiseau d’une façon plus contemporaine, pour une version bien plus courte, et de le présenter à d’autres maisons d’édition.

Avez-vous un site internet ou un blog ?

  • Non, c’est un travail difficile, très prenant. Je vous remercie Laurence, pour le vôtre. Il est d’inspiration très variée, très agréable à lire.

Un rêve ?

  • Que mes enfants sortent de l’adolescence. J’essaie toujours d’avoir des rêves à ma portée.

Je remercie vivement Céline pour avoir pris le temps de répondre à mon questionnaire, car ses journées ne sont pas de tout repos. J’espère avoir bientôt le plaisir de lire à nouveau l’un de ses romans, car j’apprécie beaucoup son style d’écriture. En attendant, vous pouvez découvrir son livre « La couleur oiseau » sur Amazon :

La couleur oiseau

La baie des morts d’Azel Bury

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Voilà le genre de romans que j’apprécie tout particulièrement.

Pour les besoins d’une émission de télé américaine traitant de paranormal, deux jeunes reporters américains, Irma et Adriel, font le voyage jusqu’en Écosse, dans une petite ville ayant connue une terrible tragédie. Ils devront établir si un jeune garçon est réellement hanté ou si c’est tout simplement un canular.

Passé et présent se mélange intimement dans une atmosphère hivernale pesante. On découvre l’histoire sous différents angles, chaque personnage ayant son cheminement propre. La plume d’Azel Bury, fluide et maîtrisée nous entraîne sur le chemin d’un monde étrange, à la recherche de terribles secrets.

Frissons et suspens sont au rendez-vous et si comme moi vous le lisez tard dans la nuit ou plutôt très tôt le matin, vous vous surprendrez à jeter un œil méfiant en direction des ombres courant sur les murs…

La baie des morts

La femme qui tua Stephen King d’Azel Bury

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Déjà, rien que le titre interpelle. « La femme qui tua Stephen King », le maître du suspens, voilà qui a de quoi dérouter !

Irma est une mère de famille un peu déjantée dont le rêve est d’être un écrivain aussi célèbre que son idole. En effet, pourquoi n’aurait-elle pas droit elle aussi, à un morceau du gâteau ?

Franchement, quel auteur n’a pas songé, ne serait-ce qu’un instant, à s’emparer de la place tant convoitée de certains habitués des best-sellers ! Bon, de là à les tuer… Peut-être juste une petite malédiction de la page blanche 😉

C’est un vrai régal de suivre Irma dans ses délires, de se demander ce que son cerveau prolixe va bien pouvoir inventer. Situations loufoques, intrigues hallucinantes, humour décapant, fin émouvante font de ce roman un must dans son genre…

La femme qui tua Stephen King

Interview de l’auteur Robert Dorazi

robert dorazi

Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir Robert Dorazi, auteur de talent lui-aussi auto-édité, qui a bien voulu répondre à mes questions indiscrètes ! 

  • Robert, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Je m’appelle Robert Dorazi, et je suis né dans les années soixante, un peu avant que l’homme ne marche sur la Lune pour la première fois. J’ai fait toutes mes études de biologie à Nancy avant de partir plusieurs années pour le Royaume Uni (j’ai eu, entre autre, la chance de vivre plusieurs années à Edimbourg, une ville magnifique) et les USA (où j’ai malheureusement assisté en direct aux attentats du 11 septembre depuis la cour de l’université de médecine et de dentisterie à Newark.) Je suis revenu en France depuis quelques années. Je n’ai pas d’enfants mais beaucoup de neveux, de nièces et même quelques petites nièces. Aussi je fais souvent du baby sitting. J’ai commencé à télécharger mes ebooks il y a un an et demi environ. 

  • Avez-vous un métier en dehors de l’écriture et si oui, est-il difficile de concilier les deux?

Jusqu’en novembre 2011 je travaillais en effet. J’avais fait des études universitaires avant de partir travailler au Royaume Uni puis aux USA pendant presque douze ans comme chercheur postdoctoral. Ensuite je me suis retrouvé sans emploi. Aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est en ce moment qu’écrire est le plus difficile. On pense souvent qu’être sans emploi permet d’avoir tout son temps libre pour ses hobbies. Ce n’est pas vrai pour moi. Je n’avais donc aucun problème à concilier mon travail et l’écriture. J’ai eu un peu plus de problème à concilier chômage et écriture. Cela dit, je continue à allumer mon ordinateur pour y coucher mon prochain roman.

  • Combien de temps consacrez-vous en moyenne à l’écriture ?

C’est vraiment très variable. Je n’ai jamais pu m’installer à côté d’une pendule et à me dire : je vais écrire deux heures puis j’arrête. Lorsque j’écris, cela peut aussi bien durer dix minutes ou trois heures sans que je ne lève la tête. Peut-être que si un jour je peux vivre de mes livres alors je m’astreindrai une discipline. En attendant, je fais avec les moyens du bord. De toute façon je crois qu’il en va de l’écriture comme du reste. On peut, le lundi, passer trois heures à écrire dix pages qui n’auront aucun intérêt et qu’on effacera le mardi, et puis passer trente minutes sur deux pages le mercredi, qui se trouveront être deux pages absolument essentielles à un roman.

  • Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre la plume?

C’est très difficile à dire puisqu’il me semble que j’ai “pris la plume” dès que j’ai su écrire suffisamment bien pour imaginer une histoire et la mettre sur papier. Je devais avoir huit ou dix ans. Le premier texte consistant dont je me souviens date du collège. Il s‘agissait d’une petite nouvelle d’horreur avec une statuette démoniaque. Je crois que j’avais tout simplement eu envie d’écrire un petit scénario de film comme j’en voyais au cinéma ou à la télévision à cette époque (on parle des années soixante-dix.) Donc je pourrais dire, d’une manière assez banale, que ce qui m’a poussé à écrire c’est la volonté de beaucoup de gens d’essayer d’échapper au quotidien, aux lois de la physique et la biologie, et de se projeter hors du temps et de notre vie qui passe.

  • Comment vous est venue l’idée de votre premier roman ?

Mon premier roman est donc intitulé Martin Contremage et le Vol de l’Albatros. C’est un roman jeunesse dont j’ai commencé l’écriture en 2002 alors que je finissais un contrat de recherche à Newark, dans la le Jersey. C’était une sorte de pari avec moi-même. Je voulais savoir si je pouvais inventer un univers où la magie serait présente et qui pourtant serait un univers complètement différent de celui des romans de magies qu’on pouvait lire à l’époque, et en premier lieu, bien sûr, la saga d’Harry Potter. Aussi j’ai immédiatement pensé que je n’avais jamais vraiment lu ou entendu parler d’un roman jeunesse se déroulant dans un village apparemment normal mais où certains êtres particuliers créeraient les instruments magiques que les sorciers utilisent. Il allait de soi que ces êtres ne seraient en aucun cas des sorciers eux-mêmes, mais auraient pourtant les talents nécessaires pour construire ces instruments. C’est évidemment une parabole parlant des métiers de l’artisanat. Tout jeune enfant, mes parents m’avaient emmené en Calabre où je suis tombé devant un souffleur de verre qui prit un petit bloc de verre teinté, le fit rougir à la flamme puis en quelques mouvements vifs et précis le modela pour en faire une biche gracieuse. Je me souviens avoir été émerveillé ! J’ai toujours cette biche après plus de quarante ans. Pour moi c’était de la vraie magie. J’ai décidé d’en faire un livre.

  • Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées pour l’écriture de vos romans ?

Là encore, chaque livre présente probablement un challenge différent. Pour Martin Contremage, il me fallait tout inventer puisqu’il s’agissait de décrire un village totalement imaginaire et différent de tout ce que je pouvais voir par la fenêtre. Je suis assez content de moi en ce qui concerne les personnages, surtout de ceux qui sont vraiment différents des hommes ou des femmes de notre monde. En revanche, je devais rester dans des limites car je ne voulais pas du tout écrire un livre d’Heroic Fantasy. Et surtout je devais laisser des portes ouvertes puisque Martin Contremage est une série qui devrait comporter sept tomes, sept comme les sept catégories d’instruments magiques ! Pour mon second roman, qui regroupe les cinq aventures d’Hiver Minimus, tout a été très simple. Ce n’était pas véritablement un roman et il n’y avait pas de chapitres. Je n’ai fait aucun plan et j’ai pratiquement écrit chaque histoire en une seule traite. Mon quatrième roman, celui que j’écris en ce moment, nécessite un peu plus de préparation et c’est un livre pour les adultes, bien ancré dans la réalité. C’est plus difficile pour moi de rester dans la réalité. Et ce roman nécessite un plan logique. Je passe bien sûr sur les fautes d’orthographe et de grammaires qui ne sont pas mes points forts.

  • Pourquoi ce style de romans?

J’ai commencé à écrire des romans pour les plus jeunes parce que je pense que c’est à eux qu’il faut donner envie de lire en premier lieu. Les enfants lisent de moins en moins pour des raisons diverses, aussi faut-il leur donner envie d’ouvrir un livre, que ce livre soit fait de papier ou d’encre électronique. Lorsque j’étais plus jeune j’aimais beaucoup une série de petits périodiques dont le titre était « Si tout m’était conté » et qui étaient remplis d’histoires fantastiques, de héros imaginaires ou historiques, de légendes. J’adorais ces mondes différents. Alors j’ai naturellement opté pour l’imaginaire quand j’ai commencé à écrire. Les plus jeunes ont un esprit très concret, très visuel. Je crois qu’ils/elles doivent pouvoir lire une page et imaginer facilement la scène dans leur tête. C’est ce que j’ai voulu faire avec Martin Contremage et Hiver Minimus. Ces deux romans sont très graphiques.

  • Combien de temps pour écrire le mot « fin » à la dernière page ?

Pour terminer Martin Contremage il m’a fallu cinq ans. Mais c’est surtout parce que j’écrivais peu, et que je devais constamment penser aux tomes suivants. Je devais semer quelques indices dans le premier tome qui seraient repris dans les tomes suivants. J’ai donc commencé à écrire le tome 2 alors que le tome 1 n’était pas terminé. En revanche, pour Hiver Minimus, chaque histoire a « coulé hors de mon stylo » en un mois à peine. J’écrivais quasiment directement sur mon PC, sans plan. J’ai été très agréablement surpris du résultat. Surtout qu’Hiver Minimus était en réalité le premier nom de Martin Contremage ! Puis j’ai changé d’avis et j’ai fait d’Hiver le héros de BD préféré de Martin Contremage avant de lui donner une vie littéraire propre. Le roman que j’écris en ce moment me prendra quatre mois environ. J’aime l’idée centrale, et je crois qu’elle est assez surprenante. Je n’en dis pas plus pour l’instant.

  • Avez-vous tenté l’édition classique ? Pourquoi le choix de l’auto-édition ?

J’ai soumis Martin Contremage et Hiver Minimus à une trentaine de maisons d’éditions ou plus, avec cette idée qu’ont tous les auteurs, c’est à dire que leur roman vaut bien ceux qui sont publiés par telle ou telle maison d’édition. Je n’ai reçu que des réponses types négatives, ou pas de réponse du tout. Je ne me faisais aucune illusion d’ailleurs. Je n’ai donc pas été franchement déçu. La première fois que j’ai soumis Martin Contremage c’était en 2007. Puis je l’ai remis dans un tiroir virtuel où il est resté en compagnie d’Hiver Minimus pendant environ six ans. C’est en 2013 que j’ai décidé de leur donner une chance sur Amazon, en ebooks. L’auto-édition a ses avantages et ses inconvénients, mais quand l’édition classique ne veut pas de vos livres, l’auto-édition ne peut avoir que des avantages. Et puis quelques auteurs français et quelques centaines d’auteurs américains arrivent à vivre de leurs ebooks. Alors je me suis dit « pourquoi pas essayer ? »

  • Quels sont vos coups de cœurs littéraires ?

J’ai toujours eu un faible pour St Exupery et Marcel Aymé. Christian Bobin m’impressionne. Ses romans sont courts, mais intenses. Je suis aussi un fan de Ian Rankin, Colin Dexter ou Alexander McCall Smith. J’avais beaucoup aimé Marc Haddon, Yann Martel ou Marina Lewycka.

  • Avez-vous des contacts avec vos lecteurs ?

Malheureusement je n’ai pas assez de lecteurs pour avoir des contacts avec eux 🙂

J’espère que ça viendra un jour. Je ne suis pas très à l’aise en société cependant.

  • Quels sont vos projets ?

Le premier projet est bien sûr de retrouver un emploi qui me plaise suffisamment pour que j’imagine pouvoir le faire sans trop d’ennui. Je ne suis pas très optimiste pour l’instant. Et surtout j’ai la quasi certitude maintenant que ce ne sera pas dans le domaine de la recherche. Hors c’est tout de même vingt ans de ma vie que je jette au panier. Ce n’est pas facile à accepter. L’autre projet est de terminer le roman sur lequel je travaille actuellement. Je pense que deux mois de plus y suffiront. Je crois à ce roman parce qu’il parle d’un sujet de société actuel sous un nouvel angle. C’est un livre où l’humour aura aussi sa place, mais ce sera plutôt de l’humour noir.

  • Avez-vous un site web ou un blog

J’ai un blog www.hiverminimus.over-blog.com J’y poste des extraits de mes romans, quelques petits articles parfois ou des critiques des ebooks que j’ai lus.

  • Un rêve ?

Je ne rêve pas beaucoup. Ou plutôt, dans mon esprit, un rêve est, par définition, quelque chose d’inaccessible à jamais. Si ça me semble un but atteignable alors c’est juste un projet qu’on peut entreprendre ou pas, c’est selon. Mais un rêve doit rester hors d’atteinte. Un vœu, me semble plus proche de la réalité. Donc je fais le vœu de pouvoir un jour prochain vivre de ma plume ou de mon clavier. Je souhaiterais pouvoir me dire que demain je n’aurai pas à me lever pour voir un ciel gris, mais que j’inventerai un nouveau personnage que d’autres que moi auront envie de connaître.

Un grand merci à Robert pour s’être livré ainsi.

L’univers fantastique commun à ses livres vous ravira, n’hésitez pas à aller faire un tour sur Amazon pour les découvrir :

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