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Étiquette : auteure auto-éditée

Interview de l’auteure Alice Quinn

ALICE-QUIN-auteure

Bonjour à tous,
Aujourd’hui j’ai le grand plaisir de vous présenter Alice Quinn, une auteure à succès au talent certain.

Bonjour Alice, avant toute chose, peux-tu nous parler un peu de toi ? Pourquoi le pseudo Alice Quinn ?

  • Bonjour et merci de me réserver un espace sur ton blog. Je me présente rapidement : j’écris depuis quelques années à présent,                           principalement pour la jeunesse, et depuis 2013, j’ai initié une série adulte: Au pays de Rosie Maldonne. (ce « Au pays » est là pour alerter le lecteur en quête de réalisme, qu’il n’a pas frappé à la bonne porte.) J’ai sorti le premier, Un palace en enfer, en autoédition à la suite de 3 refus d’éditeurs qui n’adhéraient pas au mélange de comédie et de policier. Bien m’en a pris d’avoir continué à y croire, puisqu’il a été numéro 1 des ventes numériques France 2013. Le deuxième : Rosie se fait la belle, vient de sortir sur Amazon, papier et numérique. J’espère qu’il va plaire aux amis de Rosie Maldonne. J’ai choisi Alice Quinn par clin d’œil à la série Alice détective, que je lisais quand j’étais ado, et à son auteur (Carol Quine) qui était, je l’ai appris depuis, en fait, un collectif d’auteur.

Quel a été le facteur déclenchant dans ta vie concernant l’écriture ?

  • Ma mère n’écrivait pas, mais elle racontait beaucoup. Et elle inventait ce qu’elle racontait. Elle était donc, on pourrait dire ça, une auteure orale ? Elle m’a transmis cette passion des histoires… ou plutôt l‘envie de raconter des histoires…

Tu es aussi une lectrice assidue, quel genre de littérature affectionnes-tu particulièrement ? Quels sont tes auteurs favoris ?

  • Ma liste d’auteurs préférés est quasi infinie et si j’en remplissais une page sur plusieurs colonnes ce ne serais toujours pas exhaustif. Je suis extrêmement reconnaissante à la vie de nous avoir donné les écrivains. Nous pourrions vivre dans un monde où cette notion d’imaginaire, de fiction,  n’existerait pas quelle tristesse ce serait ! Chaque fois que je termine un livre qui m’a transportée j’en remercie intérieurement l’auteur d’avoir passé tant de sa propre vie, tant de temps et de travail, tant de passion pour m’avoir offert ce grand plaisir.
    J’aime de nombreux genres différents, j’aime la littérature blanche et noire, j’aime les sagas gothiques, j’aime la Fantasy et le fantastique, j’aime les romans de comédie.
    J’aime les auteurs anciens, classiques comme les contemporains, ou les tous derniers. J’aime la poésie. Les auteurs édités et ceux qui s’autoéditent, les « indés ». 😀
    J’aime les livres écrits avec une économie de moyen comme ceux qui utilisent une profusion de mots et de personnages.
    Ce que je demande à un livre, c’est de me surprendre, de m’étonner, de me séduire, de m’émouvoir, ou de me bluffer, de me faire voyager, de m’aider à m’évader, à rêver, à pleurer ou à rire, peu importe ses moyens utilisés pour y parvenir.
    Je vais donc citer ici seulement 3 auteurs, complètement au hasard : un auteur contemporain : Dany Laferrière, un auteur classique : Mark Twain, un auteur indé : Audrey Alwett.

Lorsque tu écris, es-tu plutôt silence total ou fond de musique ? Café avec carré de chocolat ou thé et petits biscuits ?

  • Ça dépend complètement du contenu du livre. Pour Rosie Maldonne, je me sens accompagnée par une musique intérieure rythmée sur un fond de chansons populaires des années 80. Normal, c’est sa mère qui lui envoie chaque nuit depuis l’au-delà sous forme de rêve, une chanson pour l’aider à affronter sa journée. Pour Banco, je me passais en boucle du jazz musette style Jo Privat. En fait, chacun de mes romans suit un rythme, un phrasé particulier, imposé par le personnage principal. J’écris de façon relaxée, dans un canapé ou dans mon lit avec l’ordinateur sur mes genoux et le chat pas loin. De temps en temps je me lève pour me faire un jus de fruits frais à la centrifugeuse et je le sirote en écrivant quand je lève le nez de l’ordi. Je m’endors parfois en écrivant car il arrive que je me donne tellement pour certaines scènes que j’ai toute mon énergie pompée. Je dors 5 minutes et la machine repart.
    La série de Rosie Maldonne n’a l’air de rien, (c’est le but recherché, la fluidité, la facilité, la légèreté), mais en réalité elle prend pas mal d’énergie. Heureusement qu’elle me fait rire, aussi !

Combien de temps s’écoule-t-il entre le moment où une idée de roman germe dans ton esprit et la conception finale ?

  • Il n’y a pas de règle. J’ai des tas de carnets avec des idées de partout qui traînent. J’ai besoin d’avoir 2 ou 3 idées qui peuvent se croiser et qui ont l’air de pouvoir résonner ensemble pour me lancer. Ça peut aller vite comme prendre parfois des années.

En tant qu’auteure tu n’en es pas à ton premier coup d’essai puisque tu as déjà publié d’autres romans chez des éditeurs, alors pourquoi avoir choisi l’auto-édition ?

  • J’ai publié en autoéditée par réflexe de survie d’auteur. Le système tel qu’il est n’est pas vraiment compatible avec qui je suis. Et j’ai supporté cet état de fait à mes débuts, parce que 1/ quand on est jeune on est plus résilient 🙂 2/ il n’y avait pas d’autre choix. Maintenant qu’il y en a, je m’en saisis avec un sentiment de grande libération, de jubilation et de prendre mon destin en main.

En tout cas, tu es aujourd’hui un modèle pour tous les auto-édités, quels conseils pourrais-tu donner à ceux qui se lancent ?

  • Les mêmes conseils que tous les autres : l’autoédition ne pardonne pas la mauvaise qualité formelle. Donc pour commencer, il faut soigner la forme, je ne vais pas détailler ici, il y a pléthore d’ouvrages sur le sujet. Ensuite, il ne faut pas trop attendre de l’autoédition, car il y a de plus en plus d’autoédités. Donc je crois qu’il faut écrire avec surtout beaucoup de passion et de plaisir. Si ensuite vous avez la chance de plaire à des lecteurs, qu’ils soient 10, 100 ou 1000, ce sera formidable, un cadeau de la vie. Chaque étape de l’autoédition est à prendre avec gourmandise. C’est une chance incroyable, c’est tout nouveau, il faut en avoir conscience. En même temps, il n’y a rien à perdre donc il ne faut avoir peur de rien. Bien faire son travail, et foncer, c’est tout.

Rosie Maldonne est l’héroïne de ton best-seller « Un palace en enfer », pourquoi, à ton avis, les lecteurs ont-ils si bien accrochés au personnage ? Est-ce parce qu’elle est « presque » comme n’importe quelle femme ou plutôt un idéal féminin à cause de sa débrouillardise et son côté sexy ?

  • Si on en croit les commentaires des lecteurs qui ont aimé, en effet, il semble que les gens ont adhéré à Rosie pour sa fraîcheur, sa candeur, sa vaillance, sa générosité, son optimisme au delà des ennuis qu’elle traverse, sa capacité à affronter les embrouilles. Quelqu’un récemment a parlé dans un commentaire, je le cite : « …  une vision assez pessimiste de la société d’aujourd’hui doublée d’une grande joie de vivre. » C’est merveilleux de trouver dans un commentaire une seule phrase qui résume exactement ce qu’on a voulu faire. Cette phrase me définit assez bien d’ailleurs. La plupart des gens voient uniquement dans mon roman le côté léger, rares sont ceux qui perçoivent la noirceur de notre société en filigrane. Certains parfois me reprochent de rire de la misère. C’est tout le contraire. J’essaie de la transcender et de donner du courage, nous en avons tous besoin pour continuer dans ce monde.

Même si « Un palace en enfer » n’est pas autobiographique, tu dis avoir beaucoup de points communs avec Rosie, lesquels sont-ils ?

  • Difficile à dire. Mes proches doivent le voir mieux que moi. Je vois plutôt ce qui me sépare d’elle. Je ne suis pas aussi courageuse, ni aussi belle, ni aussi généreuse, ni aussi jeune, ni aussi candide, ni aussi optimiste. Par contre, comme elle, je n’aime pas rencontrer un problème sans essayer à tout prix d’en trouver la solution. J’aime aller au bout des choses. Je suis têtue et soupe au lait. Et j’aime bien Gaston Lagaffe et Snoopy. 🙂

Ton roman est aujourd’hui publié chez Michel Lafon, peux-tu nous en dire un peu plus ?

  • J’ai rencontré Florian Lafani sur internet. Il est auteur aussi, un type formidable. Il est éditeur chez Michel Lafon et aussi chargé de la numérisation de leur fond. C’est lui qui amène à Michel Lafon les auteurs qu’il déniche dans le top 100 d’Amazon. J’ai un très bon rapport avec lui. Je ne connais pas grand monde à part lui, dans la boîte, je ne peux pas en dire plus. Ils ne m’ont pas signé de contrat pour le tome 2. Par contre le roman, Un palace en enfer sera grâce à Florian sur le catalogue France Loisir très bientôt.

Les nouvelles aventures de Rosie Maldonne viennent tout juste de sortir, avec un titre très prometteur : « Rosie se fait la belle », c’est un réel plaisir pour un auteur de repartir avec son personnage fétiche, n’est-ce pas ?

  • Oui, je vis avec Rosie Maldonne à présent de façon constante depuis 2013 (avec une interruption assez longue due à un accident) et je ne m’en lasse pas. C’est une bonne copine. C’est avec elle que je passe le plus clair de mon temps et il m’arrive souvent devant un événement ou un objet dans une vitrine de « lui » demander ce qu’elle en penserait. Elle m’aide à faire des choix, elle guide mon comportement car je la trouve plus sensée et plus fiable que moi !

Tu as aussi un blog ? Peux-tu nous le présenter ?

  • J’ai commencé un blog en janvier 2015, soit 2 ans après la sortie du livre sur Kindle. Je m’en sers pour annoncer de temps en temps mon actualité livresque, évoquer mes émerveillements,  faire suivre des infos importantes pour les indés ou le monde éditorial en général, et parfois parler d’un auteur indé que je trouve chouette. Ça prend du temps et j’y écris finalement assez rarement, moins que ce que je voudrais. J’ai de plus en plus de gens qui me suivent, ça me fait plaisir.

Quels sont tes projets ?

  • Je termine actuellement mon opus Rosie Maldonne numéro 3 (pas de titre encore), et Rosie se fait la belle va sortir en anglais en février 2016.

Pour finir, si l’on t’accordait un souhait, lequel serait-il ?

  • Rosie Présidente. 😀

 

Un grand merci à Alice pour m’avoir accordée cette interview.
Rosie présidente, je ne sais pas, mais en tout cas il est certain que lire les aventures de cette héroïne des temps modernes vous permettra de vous évader de votre quotidien et vous donnera la pêche.
Alors à quand Rosie prescrite sur ordonnance…
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Un palace en enfer sur Amazon:

 

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Rosie se fait la belle sur Amazon:

 

 

 

 

Interview de l’écrivaine Chris Simon

Lacan et la boite de mouchoirs

 

 

Bonjour à tous,

C’est avec un grand plaisir que je vous propose aujourd’hui de faire plus ample connaissance avec Chris Simon, excellente auteure aux nombreux succès.

Bonjour Chris, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

  • Je suis franco-américaine. Je vis à Paris depuis cinq ans. Ma première série Lacan et la boîte de Mouchoirs, qui se passe entièrement dans un cabinet de psy, a été pendant trois mois dans le Top100 Amazon en 2013 et a été sélectionnée pour le Prix du livre numérique de 2014. Une troisième Saison est en cours d’écriture et devrait sortir le 7 novembre.  Le format série satisfait mon appétit d’écriture, à tel point que j’ai écrit une deuxième série, Brooklyn Paradis,  qui cette fois vient d’être publiée chez un éditeur, La Bourdonnaye.

Comment êtes-vous venue à l’écriture ?

  •  J’ai commencé à écrire assez jeune. Un jour que je faisais mes devoirs de math, une voix dans ma tête s’est mis à penser plus vite que moi. Elle pensait tout haut dans ma tête. Ainsi, chaque après-midi pendant une semaine, la voix parlait d’un débit accéléré, elle m’empêchait de me concentrer sur mes exercices. Je devenais folle, du moins, j’avais peur de le devenir. J’ai eu l’idée de fermer mon cahier de mathématiques et d’en ouvrir un autre, vierge, et j’ai écrit. C’est ainsi que la voix s’est tue. J’ai continué à écrire par période de plus en plus longues jusqu’à aujourd’hui.

Avez-vous des petits rituels sans lesquels il vous est impossible d’écrire ?

  •  J’aime écrire dans mon lit (sur mon ordinateur) tôt le matin. Pendant des années, j’ai acheté des carnets, puis des cahiers, j’en avais presque toujours un avec moi. Bien qu’aujourd’hui j’écrive sur mon smartphone quand une idée, un dialogue, me vient hors de chez moi, j’ai gardé ce rituel du cahier, j’en achète toujours, au format cahier d’écolier. À présent, je les utilise plus pour les corrections couplées avec mon Kindle.

Comment vous est venue l’idée de votre premier roman ?

  • Je viens seulement de finir un premier roman (pas encore publié). J’ai écrit de nombreuses nouvelles (publiées en revues), des pièces de théâtre et des scénarios pendant pas mal d’années, mais je n’avais jamais fini un roman. Mes premières idées me sont venues en associant à la fois des personnes que j’ai rencontrées, des situations vécues ou non, des faits divers. Les gens que je rencontre ou que j’ai connus m’inspirent beaucoup et j’ai connu beaucoup de monde, car j’ai vécu dans des lieux tellement différents… Parfois une personne ou une émotion s’imprègne en moi et cela peut me prendre des années pour en faire quelque chose d’intéressant.

Rencontrez-vous des difficultés particulières pour la rédaction de vos écrits ?

  • Bien sûr, une grande partie de l’acte d’écrire consiste à résoudre des problèmes. Certains sont plus difficiles que d’autres. Dans le roman que je suis en train de finaliser, je rencontre une difficulté de taille : comment donner de l’espoir au lecteur quand on raconte une partie de l’histoire tragique de l’humanité, quand on aborde le côté le plus sombre de l’être humain ? Est-ce même possible ?

Combien de temps s’écoule entre la première et la dernière ligne de l’un de vos livres ?

  • Ça dépend vraiment du livre. Pour les séries, c’est plus rapide parce que j’ai une situation très précise et je travaille avec plus de méthode, afin de ne pas me perdre (Brooklyn Paradis possède de nombreux personnages et au fil des saisons, il va falloir m’y retrouver). L’écriture des 3 saisons de Lacan et la boîte de mouchoirs s’est fait sur un peu plus de 2 ans (je termine en ce moment la Saison 3 qui sort le 7 novembre). Les deux premières saisons étaient de pures improvisations. Chaque mois, j’écrivais une séance, la publiais sur Amazon, Kobo et iTunes, je l’éditais aussi et en faisais la promotion. Un épisode par mois était un bon rythme pour arriver à tout bien faire. La première Saison de Brooklyn Paradis m’a pris 3/4 mois d’écriture (non inclus la création du concept et des personnages). Mon roman m’a pris des années, c’était d’abord une nouvelle avant de devenir un roman, mais l’idée remonte à au moins 10 /15 ans.

Avez-vous tenté le chemin de l’édition traditionnelle? Pourquoi le choix de l’auto-édition ?

  • Oui, avec un recueil de nouvelles, Le Baiser de la mouche. Je l’ai envoyé à 24 maisons d’édition en 2010, je crois. J’ai eu quelques retours encourageants d’éditeurs. Puis une m’a répondu oui, malheureusement ce n’était pas vraiment une maison d’édition. Je venais de m’installer en France, J’étais un peu innocente. Il y a beaucoup d’«éditeurs» (en numérique et papier) qui s’auto-proclament éditeurs et qui n’en sont pas. Un éditeur qui n’a pas de distributeurs ou de diffuseurs sérieux et un lectorat n’est pas un éditeur, un éditeur qui ne vous paie pas vos droits d’auteurs au premier exemplaire vendu et qui vous propose moins de 8% de droits d’auteurs est à fuir… Je pourrais continuer la liste… Choisissez un bon éditeur ou autoéditez-vous, mais évitez les piètres vendeurs de livres. Au final, ils vous font vendre votre livre  à votre famille, vos proches et empochent le plus gros du bénéfice. Vendre à votre entourage vous pouvez le faire vous-même. 😉  L’autoédition est une vraie alternative pour un auteur. Elle lui permet de conserver ses droits (et droits dérivés), de commencer à se constituer son lectorat, de tester ses écrits, de publier et de maîtriser tout le processus du début jusqu’à la fin, et aussi d’être mieux rémunéré.

J’ai conçu et pensé Lacan et la boîte de mouchoirs 100% autoédition dès le départ, d’une part parce qu’il n’y avait pas de maison d’édition qui publiaient des séries courtes à cette époque, d’autre part parce qu’il aurait été difficile de vendre un livre pas encore écrit à une maison d’édition. Je suis assez impressionnée du chemin que ma série a fait, et continue de faire, grâce à la curiosité des lecteurs et aux plateformes numériques internationales comme Amazon et Kobo. Les ventes mensuelles de la série sont stables.

Quels sont vos coups de cœurs littéraires ?

  • J’en ai eu beaucoup et à chaque période de ma vie. À l’adolescence, j’ai eu une passion pour les surréalistes. Je n’ai découvert et aimé les classiques que plus tard, Français, Russes, Anglais et Américains… Pour les contemporains : Nabokov, Gombrowicz, nombreux(ses) nouvellistes anglophones, Toni Morrison, Marguerite Duras… Je lis aussi les scénaristes William Goldman, Woody Allen… La liste est longue, d’autant plus que je lis en français et en anglais !

Vous êtes à l’origine du Mag des Indés, journal en ligne s’adressant aux auteurs indépendants, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

  •  J’avais envie de partager mes lectures glanées en anglais et peu en français à l’époque autour de l’autoédition. Je partageais déjà mes réflexions sur le sujet sur mon premier Blog, Le Baiser de la mouche, avec une série de billets dont le premier s’intitulait Réfractaires, mais pas vaincus : http://chrisimon.com/refractaires-oui-mais-pas-vaincus/

J’ai eu l’idée de le faire sous forme de curation sur Scoopit. À mon grand étonnement, le Mag des Indés lors de sa première parution (février 2014) a reçu 400 visites en un seul weekend. Scoopit fonctionne aussi comme un réseau social, mais comme tout le monde n’a pas un compte Scoopit, j’ai ouvert également une page Google dédiée au Mag des indés qu’on peut suivre pour ne manquer aucun article. Le plus gros des articles est renouvelé chaque vendredi après-midi et ce durant tout le weekend, afin de créer un rendez-vous concret et à un moment de temps libre. Le Mag suit l’actualité de l’autoédition (numérique et papier). Il comporte aussi une rubrique de tutoriaux en français et parfois en anglais, des articles sur les nouveaux outils de publication, (corrections, logiciels, nouvelles plateformes…), le contexte économique, les statuts juridiques ; des billets sur le marketing ou sur l’écriture (technique, approche, formats, atelier d’écriture) pour progresser dans votre démarche artistique et même des billets sur des questions de fond.

Un Mag pour les indés, fait principalement par les Indés.

La plupart des informations ou réflexions viennent d’auteurs, de sites ou de groupes qui sont impliqués dans l’autoédition et partagent leurs expériences. Je voulais une adresse, un point de rencontre pour les autoédités. Maintenant si on nous cherche, on sait où nous trouver !

Quels sont vos projets ?

  • Je viens de collaborer à un projet littéraire avec la Revue Saint Ambroise, dont l’idée est née il y a 2 ans, un numéro spécial Nouvelles des Amériques. Dans ce numéro, qui sortira en novembre, je propose à nos lecteurs les traductions de nouvelles de nouvellistes majeurs d’Amérique du Nord.

Je suis toujours en train de réévaluer ma situation, ma vie ; continuellement en train de me demander dans quelle direction emmener ceci ou cela… Je me la pose pour le Mag des Indés, comment faire évoluer ce Magazine qui répond à une véritable demande. J’ai aussi envie d’entreprendre au niveau créatif, au niveau de l’écriture. J’ai une formation pédagogique et une formation littéraire et scénaristique … J’ai pratiqué les ateliers d’écriture en tant que participante, mais aussi en tant qu’animatrice en France et aux États-Unis. Envie de combiner ces compétences, de développer de nouveaux ateliers, d’aller plus loin dans ce sens. Les choses sont en train de mûrir…

J’ai l’idée d’une nouvelle série qui me trotte dans la tête… Mais d’abord, je dois finir et publier la Saison 3 de Lacan et la boîte de mouchoirs.

Avez-vous un site internet ou un blog ?

sur lequel vous trouverez des infos sur l’autoédition, mais aussi sur mes activités et mes livres.

Quel souhait vous tient le plus à cœur ?

  • Que le concept d’auteur évolue en France. L’auteur n’est pas un enfant qui cherche un père (éditeur) et qu’on peut sous payer parce qu’il est mineur. L’auteur est un créateur, capable d’apprécier la complicité, la compréhension d’un éditeur autour de l’écriture et de ses livres, mais capable aussi de gérer son oeuvre. L’autoédition, telle qu’elle se pratique aujourd’hui, est une excellente étape d’émancipation pour un auteur. C’est aussi une opportunité !

Je remercie vivement Chris pour ses réponses sans détours. N’hésitez pas à vous rendre sur sa page auteure  pour découvrir ses écrits :

Lien vers les écrits de Chris Simon

Le Mag des Auteurs Indés

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