« Le capucin exorciste, Le faux-monnayeur bouilli tout vif, Mourir sur les chemins de Compostelle. »
Rien que les titres de ces trois courts récits nous laissent présager de la suite…
Le temps d’une lecture, on suit les traces d’Olivier Hauteville et Nicolas Poulain, héros d’autres romans de Jean d’Aillon, pour parcourir les chemins boueux d’une France ravagée par les guerres de Religion. Une France endoctrinée, inculte et de ce fait, facilement manipulable par le clergé.
C’est une véritable immersion dans une époque trouble, cruelle et sanglante. On y rencontre un « homme de Dieu » qui n’a guère de scrupules à faire accuser de sorcellerie une pauvre jeune fille innocente. On découvre que l’homme, assoiffé d’or, est prêt à utiliser les pires expédients pour s’emparer du métal précieux. Il peut même devenir une bête, un « loup garou », pour satisfaire ses bas instincts et terroriser une population trop crédule.
L’art de Jean d’Aillon consiste, à travers des intrigues bien ficelées, à nous faire découvrir ou redécouvrir un monde pour le moins barbare. Et toujours avec ce même souci du détail. Evidemment, les frissons sont garantis et en refermant le livre, on se dit que, finalement, notre époque a quand même quelques avantages…