Ayant d’abord vu le film « La jeune fille à la perle » sorti en 2004 en France, je m’étais promise de lire un jour le livre dont il est tiré. En général, j’aime bien faire l’inverse, même si je suis souvent déçue par l’adaptation cinématographique d’un roman, à quelques rares exceptions près.
Au dix-septième siècle, à Delft, Griet, une toute jeune fille de seize ans, est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer.
La jeune femme entre alors dans l’univers austère d’une famille hollandaise. Elle se retrouve désormais dans le « Coin des papistes » ce qui n’est guère aisé pour elle, qui est protestante.
Griet devient alors une « servante » avec toutes les rudes tâches ménagères qui lui incombent. Elle s’occupe aussi des six enfants de Vermeer, et tente de s’accommoder des humeurs et jalousies des autres femmes de la maison, à savoir la femme du peintre, la belle-mère et la gouvernante. L’une des petites filles, Cornelia, qui déteste la jeune fille, lui donne du fil à retordre, et fera tout pour lui nuire.
Mais pour Griet, c’est avant tout une belle rencontre avec un monde qu’elle ne connaît pas. Celui de la peinture, avec ses codes, ses mystères, qu’elle apprend peu à peu à découvrir, à apprécier, au point de se retrouver l’assistante du mystérieux et troublant peintre Vermeer. Une relation ambigüe s’installe peu à peu entre la jeune femme et l’artiste. Relation qui, malheureusement, va causer la perte de Griet au sein de la maison.
C’est un monde fascinant dans lequel nous invite l’auteur, Tracy Chevalier. Son roman, qui est écrit à la première personne, nous fait ressentir à merveille, les émotions, les peurs, les désirs d’une jeune femme, qui se rend bien compte de sa condition de servante et qui en souffre.
C’est aussi l’occasion de pénétrer dans l’univers d’un peintre de cette époque, avec ses règles précises, mais aussi ses doutes constants.
Un roman peut-être aussi beau qu’un tableau…