En cette période de bachotage intense pour mon fils cadet (on peut toujours rêver !!! ) j’ai lu avec grand intérêt la biographie romanesque de Julie Victoire Daubié, la première femme bachelière de France.
L’auteur, Gilles LAPORTE, nous raconte avec beaucoup de sensibilité la vie de cette femme méconnue, issue d’une famille pauvre des Vosges, au dix-neuvième siècle.
Dans cette région, à cette époque, les femmes n’ont guère le choix, elles s’usent la santé à des travaux d’aiguilles des journées entières, pour un salaire de misère.
Julie Victoire va se battre toute sa vie pour faire évoluer les droits des femmes, mais aussi les conditions de travail pour tous dans les manufactures et ce, malgré l’opposition d’une partie de sa famille, qui ne comprend pas son besoin de sortir de sa condition.
En obtenant son baccalauréat, elle fera tomber des barrières, ce qui lui permettra ensuite d’être la première femme licenciée ès Lettres. Evidemment, cela ne va pas être un long fleuve tranquille, et elle ne cessera de se battre contre le monopole des hommes et la société bien-pensante.
Sous sa plume, de nombreux écrits vont naître, tel « La femme pauvre au dix-neuvième siècle ». Des écrits qui toucheront bon nombre de gens, mais qui lui attireront pas mal d’ennuis aussi.
Enseignante, militante pacifique, journaliste, elle fera la connaissance de personnages influents de son époque, et jusqu’à sa mort, ne cessera d’écrire pour dénoncer les injustices, tout en restant une femme d’une grande générosité.
Un livre intemporel à mettre entre toutes les mains, et notamment celles qui passent le bac bientôt…