Je ne connaissais aucune œuvre de cet auteur – on ne peut pas tout lire, le temps n’étant pas extensible, sans parler du porte-monnaie – et j’avais un peu peur du côté « best seller » qui n’est pas forcément signe de bon roman. Mais en fait, je l’ai bien aimé.
Dans « J’aurais préféré vivre », Thierry Cohen aborde le sujet du suicide, dans un contexte surréaliste qui certes, pourrait paraître tiré par les cheveux, mais qui finalement nous offre une belle réflexion sur le sens profond de la vie.
Jérémy, un jeune homme de vingt ans, décide de se donner la mort le jour même de son anniversaire, car la femme qu’il aime depuis toujours, vient de lui avouer qu’elle ne pourra jamais avoir de sentiments amoureux pour lui.
Un an plus tard, à la même date, il se réveille auprès d’elle. Elle lui révèle que l’acte manqué du jeune homme a fait ressortir des sentiments enfouis au plus profond de son cœur. Si Jérémy est heureux de ce dénouement, une année entière s’est déroulée sans qu’il s’en soit rendu compte. Une amnésie partielle qui le déroute.
Malheureusement, il n’est pas au bout de ses surprises, car en l’espace de quelques jours, il va se réveiller à chaque date anniversaire et vieillir sans que rien ne puisse entraver le processus. Plus effrayant encore, l’homme qui vit dans son corps le reste du temps est son opposé, un être qui cause le malheur autour de lui.
C’est un livre qui se lit très vite, tellement l’histoire est prenante. Certes, je n’ai pas été réellement surprise à la fin, mais je trouve qu’il y a matière à réflexion dans ce roman. Si le suicide est un acte solitaire, il entraîne des conséquences bien au-delà de la personne concernée, et c’est ce qu’il faut retenir de cette histoire joliment contée par l’auteur.