Araldus est un petit seigneur du Moyen Âge. Un personnage obscur ayant vraiment existé, possible fondateur de Châtellerault, une commune dans le département de la Vienne.
Du haut de son castrum construit en bois, loin du faste d’autres châteaux, le vassal règne sur ses terres avec une poigne de fer, mais un grand sens de l’équité.
La différence avec d’autres romans historiques, c’est la plongée en apnée dans le cerveau du héros. Ce dernier, que l’on suit tout au long de sa vie, est proche d’un homme de notre temps. Il est loin d’être le rustre que l’on s’imagine. Ses doutes, ses espoirs, son humanité sont touchants, authentiques.
Bien que des siècles nous séparent, on retrouve les mêmes incertitudes, désirs, inhérents à l’homme. Des désillusions, mais aussi des joies dans un monde où tout est hiérarchisé. Où s’élever est parfois possible pour le fils illégitime d’un noble, à la force du poignet, au prix de luttes incessantes.
Pourtant, il n’est guère facile d’évoluer dans une société sans concessions, rude, où les conditions de vie particulièrement difficiles n’invitent pas à la tendresse. La vie d’un homme se joue parfois à peu de choses. Mais notre héros a pourtant des émotions vraies, des amitiés réelles. Devant nos yeux se déroule le film d’une existence, comme sur grand écran.
L’auteur, David Pascaud, manie la précision historique, dans le langage, dans les descriptions, avec brio, sans en faire trop, comme ces conteurs d’autrefois.
Alors si, comme moi, vous êtes férus de ces épopées lointaines, n’hésitez pas à monter en selle derrière Araldus, pour une chevauchée inoubliable sur les chemins d’un autre temps.
J’ai aussi été séduit par la lecture de ce roman de vie de cet Araldus, homme du Moyen Âge, si près de mes préoccupations et aspirations d’homme du XXe-XXIe siècle. Je me suis retrouvé en lui 1 000 ans en arrière, preuve qu’au final sur les grands standards de la vie, l’Homme n’a pas tant changé ; et preuve de la sensibilité et du grand talent de raconteur de l’auteur.
Un homme dont la spiritualité grandit au fil des pages, d’une belle intelligence, conscience profonde des choses autour. Araldus séduit, l’auteur campe magnifiquement un esprit médiéval dont on ne soupçonne pas forcément toute l’ambiguité, on est dans l’évolution de cette fin du Xième siècle, les stratégies de gouvernement se précisent dans un souci d’alliance, l’Eglise est renforcée…Un livre riche d’enseignement, à tout point de vue, et comme tu le dis Laurence, c’est un film qui se déroule devant nos yeux.
[…] Et enfin un très bel article lui est consacré sur le blog de Laurence Lopez Hosdienne:http://www.unlivreunetoile.fr/?p=1675 […]