Ah l’histoire… D’abord la grande histoire, celle avec un grand H, qui s’inscrit dans les archives du temps, et l’autre, la petite histoire, celle gravée dans la mémoire et le cœur des enfants.
Cet été-là, les enfants de l’île voient leur vie basculer. Le débarquement des alliés sur les côtes siciliennes est vécu comme une délivrance dans un fracas de fin du monde et une pluie de parachutes qui finiront en dizaines de robes blanches pour les petites filles. Chiara, l’aînée de la famille, petite héroïne du quotidien, nous donne une véritable leçon d’amour et de résistance.
Ce récit d’une guerre vue et racontée par les enfants donne à ce roman un ton particulièrement tendre, émouvant, parfois humoristique même lorsque les situations frisent le drame.
Tendre et forte à la fois, se fait la plume de Liza Lo Bartolo Bardin, pour nous parler de ces enfants siciliens, qui voient la guerre avec le regard de l’innocence. Une innocence volée, brisée pour certains, comme cette attachante petite Chiara, que l’on suit pas à pas, se désolant de ce lourd secret qu’elle cache de son mieux, de cette vie dure, infligée par la force des choses, à une petite fille arrachée à son enfance, contrainte de remplacer sa mère et sa belle-mère décédées. Tout cela pour l’amour de ses frères et sœurs, qui la surnomment tendrement « Mammina Chiara », se régalant de ses petits plats, dont l’auteur nous livre les recettes, dans un clin d’œil gourmand.
L’amour est omniprésent dans ce roman, même dans les situations les plus dures, où Chiara garde malgré tout le sourire. Pas un instant, on ne regrette cette escale en Sicile, qui en apprend beaucoup sur la vie d’une île en plein conflit.
Tendre la main à Chiara, l’enfant de l’Etna, c’est se laisser guider sur le chemin d’un joli roman, alors n’hésitez pas une seule seconde…
Eh bien Laurence, merci pour la sensibilité de votre lecture. Et pour la justesse de votre ressenti devant les évènements vécus par ces enfants de la guerre. C’est toujours une grande émotion de recevoir un retour. Croyez en ma profonde reconnaissance. Puisse votre commentaire donner envie de lire ce roman aux amateurs d’histoires « vraies », même si celle-ci est une fiction inspirée de faits vécus.
Encore merci Laurence…
Liza