Si je devais conseiller l’un des nombreux romans de Jean d’Aillon pour une première lecture, j’opterai certainement pour La Malédiction de la Galigaï.
En effet, l’histoire, captivante, d’une grande fluidité, se lit presque d’un trait.
Cette fois-ci, c’est Gaston de Tilly, l’ami fidèle de l’homme aux rubans noirs, Louis Fronsac – le petit notaire devenu grand au fil d’aventures palpitantes – qui est au centre de l’intrigue.
Le récit démarre en 1617, avec le vol de la recette des tailles de Normandie. Concino Concini, assassiné peu après, en est-il l’instigateur ? Le père de Gaston, Louis de Tilly, lieutenant du prévôt général de Rouen, entre alors en scène. Mais peu de temps après, ce dernier et sa femme, décèdent dans des circonstances tragiques.
Au moment de son exécution pour sorcellerie, Léonora Galigaï, épouse de Concino Concini, maudit tous ceux qui ont trahi son mari.
Trente ans plus tard, en 1649, Gaston de Tilly apprend enfin la vérité sur la mort de ses parents. Aidé de son ami Louis Fronsac, il tente alors de découvrir si les voleurs de 1617 y sont pour quelque chose. Mais les deux hommes se retrouvent embarqués dans une affaire terrible et complexe, où apparaissent de grands noms comme le Prince de Condé, cousin du roi ou le coadjuteur Paul de Gondi, pour ne citer qu’eux.
Nos héros devront esquiver de nombreux pièges, se tirer des griffes de personnages malveillants et sournois, mais aussi ménager des susceptibilités haut placées.
Avec son talent de conteur, à aucun moment, l’auteur ne nous laisse sur le bord de la route et c’est avec grand intérêt que l’on suit les péripéties des deux personnages emblématiques des ouvrages de Jean d’Aillon, Louis Fronsac et Gaston de Tilly.