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Catégorie : Des livres à découvrir Page 4 of 7

Le Montespan de Jean Teulé

le montespan de jean teuléAu temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C’était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan…

Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu’il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l’homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d’assassinat, il poursuivit de sa haine l’homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme…

Ne connaissant pas les œuvres de cet auteur, je me suis finalement décidée pour ce roman sorti en 2008, car l’idée de s’intéresser au mari cocu de la célèbre Mme de Montespan, était assez plaisante.

Je dois avouer que le style de Monsieur TEULÉ est plutôt surprenant, parfois cru et grivois. Peut-être même, un peu dérangeant quelquefois. Malgré cela, on se laisse vite prendre au jeu de son humour caustique, présent tout au long des pages de ce livre.

Quelques références aux mœurs d’une époque turbulente sont assez croustillantes, voire répugnantes, notamment au point de vue de l’hygiène.

En tout cas, on suit avec intérêt la lutte sans merci, mais malheureusement vouée à l’échec, de ce pauvre marquis, signant toutes ses lettres de cette fameuse phrase « époux séparé quoique inséparable », contre Louis XIV monarque absolu.

Un roman tragi-comique distrayant.

La chambre de Françoise Chandernagor

la chambre françoise chandernagor« Le tour de l’île : vingt-quatre pas. Six du nord au sud et d’est en ouest, depuis la porte d’entrée jusqu’à la fenêtre. Les cloisons de planches, la cheminée de marbre et, comme un lac suspendu, le grand miroir – la géographie de la chambre, ses rivages, ses déserts, sa faune, j’en sais tout. Mais le décor, cet étrange décor, acajou et pavé, brocart et chaises dépaillées, qui l’a composé ? Qui, surtout, a donné l’ordre de condamner les portes, puis la fenêtre, la cheminée, de poser des serrures, des verrous, je l’ignore… Et l’enfant ? Lorsqu’on a détaché sa chambre du continent, pourquoi n’a-t-il pas crié ? Pourquoi s’est-il laissé couler ?

À l’origine du crime, qu’y avait-il ?

Quand la foi soulève des montagnes, elle écrase des enfants. Est-ce la foi qu’on trouve au commencement de cette histoire ? Ou bien la peur, la bêtise, le hasard ? Qu’y avait-il au commencement ? » 

Sans être jamais nommé, on devine que ce petit garçon de huit ans, qui se retrouve enfermé pour des motifs politiques, est le dauphin de France, Louis XVII.

Un enfant que l’on va soigneusement oublier  sous la Terreur révolutionnaire, et qui va, peu à peu, s’oublier lui-même…

La plume acérée de Françoise Chandernagor ne nous laisse aucun répit, avec des passages émouvants, des moments intenses et douloureux. Le tout accompagné de superbes descriptions.

On plonge, aux côtés de ce pauvre enfant, dans une terrible et lente descente aux enfers.

Une lecture propre à la réflexion, un genre de roman qui s’incruste au plus profond de votre âme.

La solitude de l’ange de Tonvoisin de La Garlée

la solitude de l'ange« Mes nuits comme mes jours sont peuplées de ces tristes cauchemars qui me réveillent de vous. Mes jours rampent sur mes nuits, ces hideuses sans avenir que je ne nomme même plus, dont je ne parle pas, qui m’ignorent, que j’ignore. Ma lâcheté toise mon effroi et ricane. Rires sinistres, souffle d’un effroi qui me glace… que d’avoir pu blesser au plus profond de vous le sens de ce verbe magnifique, que je me suis interdit. L’homme reste à la porte de ce verbe dont on m’avait parlé. Je le connaissais si peu, je ne le connaissais pas… Je ne peux m’en excuser…. je n’en ai pas la force. Qu’importe la malchance du temps, que m’importe le mien, ce temps ridicule qui ne rime plus vraiment à grand chose, hors attendre la fin. Mais vous, puisqu’il s’agit de vous, ne doutez pas. Ne doutez jamais de ce verbe si terrible d’absolu, si violent de tendresse, ne doutez jamais de ce verbe magnifique, ne doutez jamais de ces quelques lettres qui font et défont l’univers, Ne doutez jamais de cette pauvre folie humaine d’un autrui, qui se dresse arrogante et invincible pour défier l’éternité. Parce qu’aimer, malgré vous peut-être, malgré vous sûrement, songez à chaque instant, dans chacune de vos secondes, heureuses ou malheureuses, que vous l’êtes, que vous l’avez été, que vous le serez. »
Tonvoisin de La Garlée

 

Lorsqu’une vague vous emporte bien au-delà de l’horizon, on doute que la suivante soit aussi puissante. Et pourtant !

Ce roman, c’est une tempête de mots, qui vous éclate en plein visage.

Dès les premières pages, accrochez-vous, car vous allez naviguer sur un océan de sentiments à l’état brut.

L’auteur puise l’encre de son âme, pour nous la livrer, goutte à goutte.

Point de fioritures, juste des mots qui tranchent, qui s’agrippent à vous, pour vous tirer hors de l’eau, l’espace d’un instant, histoire de reprendre son souffle. Puis, au chapitre suivant, vous plongerez à nouveau, attiré par la profondeur de cet ouvrage, qui, au-delà de cet homme au bord du gouffre, de ces deux femmes qui ne le comprennent pas ou plus, vous révèle, avec des phrases plus coupantes qu’une lame de rasoir, ce monde terrifiant dans lequel nous survivons.

Tonvoisin de La Garlée nous offre là, un roman sans précédent.

Un roman qui semble de ce siècle, mais l’est-il vraiment…

Chiara, l’enfant de l’Etna de Liza Lo Bartolo Bardin

Ah chiara enfant de l'etnal’histoire… D’abord la grande histoire, celle avec un grand H, qui s’inscrit dans les archives du temps, et l’autre, la petite histoire, celle gravée dans la mémoire et le cœur des enfants. 
Cet été-là, les enfants de l’île voient leur vie basculer. Le débarquement des alliés sur les côtes siciliennes est vécu comme une délivrance dans un fracas de fin du monde et une pluie de parachutes qui finiront en dizaines de robes blanches pour les petites filles. Chiara, l’aînée de la famille, petite héroïne du quotidien, nous donne une véritable leçon d’amour et de résistance.
Ce récit d’une guerre vue et racontée par les enfants donne à ce roman un ton particulièrement tendre, émouvant, parfois humoristique même lorsque les situations frisent le drame.

Tendre et forte à la fois, se fait la plume de Liza Lo Bartolo Bardin, pour nous parler de ces enfants siciliens, qui voient la guerre avec le regard de l’innocence. Une innocence volée, brisée pour certains, comme cette attachante petite Chiara, que l’on suit pas à pas, se désolant de ce lourd secret qu’elle cache de son mieux, de cette vie dure, infligée par la force des choses, à une petite fille arrachée à son enfance, contrainte de remplacer sa mère et sa belle-mère décédées. Tout cela pour l’amour de ses frères et sœurs, qui la surnomment tendrement « Mammina Chiara », se régalant de ses petits plats, dont l’auteur nous livre les recettes, dans un clin d’œil gourmand.

L’amour est omniprésent dans ce roman, même dans les situations les plus dures, où Chiara garde malgré tout le sourire. Pas un instant, on ne regrette cette escale en Sicile, qui en apprend beaucoup sur la vie d’une île en plein conflit.

Tendre la main à Chiara, l’enfant de l’Etna, c’est se laisser guider sur le chemin d’un joli roman, alors n’hésitez pas une seule seconde…

Le premier pas de Marie-Laure Bigand

premier pasAprès un divorce, Irène, la quarantaine, vit avec sa fille Solenne. En plein conflit, mère et fille se séparent le temps d’un été avant de prendre une décision qui changerait leur quotidien… Irène, désemparée et plus seule que jamais, éprouve le besoin de retrouver son amie d’enfance, Patricia, perdue de vue depuis vingt ans ! Réussiront-elles à renouer avec ce lien si particulier qui les unissait alors ? Le passé les aidera-t-il à prendre le pas sur leur destin ? Est-il possible de refaire le chemin à l’envers sans se perdre en cours de route ? 

Il se dégage de ce roman une atmosphère particulière, qui vous enveloppe d’un manteau d’émotions, jusqu’aux dernières pages tournées.
Les personnages, plus vrais que nature, nous entraînent dans leur sillage, à la recherche d’eux-mêmes.
Une quête de vie, une quête d’aujourd’hui avec ses désillusions, ses peines, mais aussi ses joies, sans lesquelles, tout premier pas ne peut se faire.
Une belle leçon d’humanité, car parfois, sans même le vouloir, notre regard sur l’autre, peut faire mal, si mal…
Marie-Laure Bigand nous tient par la main jusqu’au bout du chemin, nous offrant cette sensibilité à fleur de mots, qui fait de ce livre un grand et beau roman, de ceux que l’on n’oublie pas, que l’on ne veut surtout pas oublier…

La guerre des amoureuses de Jean d’Aillon

guerre des amoureuses1586 : Le duc de Guise, surnommé le Balafré, contrôle la moitié de la France. Henri III n’est même plus le roi de Paris où la Ligue fait la loi, tandis que le huguenot Henri de Navarre conduit une guerre d’escarmouches dans l’ouest du royaume. Décidée à mettre un terme à cette guerre, Catherine de Médicis part rencontrer Navarre, héritier légitime selon la loi salique, pour le convaincre de se convertir. 
Mais est-ce la véritable raison de ce voyage? Pourquoi a-t-elle choisi Michel de Montaigne, l’ami d’Henri de Navarre, comme messager?
Tiraillé entre sa foi catholique et son amour pour la protestante Cassandre de Mornay, Olivier Hauteville se retrouve au cœur du conflit religieux, face à la terrible duchesse de Montpensier qui fomente un odieux complot.
Intrigues de cour, machinations, enlèvement: Jean d’Aillon brosse avec « La guerre des amoureuses » un portrait audacieux de la France du XVIe siècle, et nous fait découvrir, grâce à ses recherches minutieuses, les ressorts cachés de l’Histoire. 

J’ai retrouvé avec plaisir Cassandre de Mornay et Olivier Hauteville, dans le deuxième volume de cette trilogie romanesque de Jean d’Aillon. Cette histoire d’amour impossible, entre un catholique et une protestante, à une époque où ces deux religions se heurtent violemment, est des plus captivante, car elle emprunte une route semée d’embûches, où derrière presque chaque visage, se cache un personnage célèbre.
Le pauvre Olivier va ainsi se retrouver, bien malgré lui, au cœur des pensées d’autres femmes…ce qui évidemment, ne sera pas sans conséquences.

De même, le roman foisonne de détails invraisemblables pour nous autres, mais pourtant bien réels. Difficile, en effet, d’imaginer la cour de Catherine de Médicis dans ses déplacements, avec une suite… particulièrement impressionnante, car le moins que l’on puisse dire est que cette dame ne voyage pas léger !

Une intrigue toujours aussi bien ficelée, nous révèle des personnages hauts en couleur, tel que Henri de Navarre pour ne citer que lui, dont nous découvrons l’intelligence, mais surtout, la tolérance envers ceux qui ne sont pas de sa religion.

Savamment mené, ce voyage à travers le seizième siècle, où tout est affaire de machinations et autres intrigues, est un régal pour le lecteur, qui pourra apprécier à leur juste valeur, anecdotes et dialogues d’époques, que l’auteur, Jean d’Aillon, glisse allègrement au détour d’une phrase, pour nous captiver sans jamais nous lasser…

La vraie nature du petit Paul Hueur et La fabuleuse histoire de Gildas la petite basse de Vanessa Mattin et Rodolphe Hartig

vraie nature petit paul hueurfabuleuse histoire gildas petite basseComme chaque année, il est important pour moi d’offrir des livres à mes enfants pour Noël, aussi pour le petit dernier, j’en ai commandé deux :
La vraie nature du petit Paul Hueur et La fabuleuse histoire de Gildas la petite basse de Vanessa Mattin et Rodolphe Hartig, aux Éditions Laura Mare.
Évidemment, une fois reçus, je n’ai pu m’empêcher de jeter un coup d’œil à l’intérieur, pour voir de quoi ils avaient l’air.
Et j’ai trouvé l’histoire très amusante pour le premier, tout en étant instructive.
Dans un cadre bucolique, un petit chenapan n’en fait qu’à sa tête, mais les animaux veillent au grain.
Des petites leçons de vie, très bien menées, très bien écrites, servies par de belles illustrations aux couleurs chatoyantes.
Des sujets d’actualités, parfois difficiles à expliquer à nos enfants ou comment préserver la planète de façon ludique et amusante.
Pour le deuxième, sorti tout récemment, il y a deux livres en un. En général, les enfants aiment bien le concept.
Et là aussi, se cachent sous le biais d’aventures cocasses pour Gildas la petite basse mais aussi pour Hermione la raquette de Badminton, des petits messages qui devraient faire mouche auprès de nos petits chérubins. Avec toujours, de très jolies images, pleines d’humour et colorées, qui accompagnent parfaitement le texte.
De bien jolis livres, qui raviront les enfants et même les parents, alors, n’hésitez pas à les glisser sous le sapin de Noël…

Qui veut la peau de Nestor Boyaux ? de Luc Doyelle

qui veut la peau de nestor boyauxLe polar selon Lucius… 
Méfiez-vous le jour où votre ami de toujours débarque après dix années de silence radio. Prenez garde s’il vous propose sur un plateau la solution à tous vos problèmes.
Mais surtout… restez vigilant si votre ami se nomme NESTOR BOYAUX ! 
Ces retrouvailles chaleureuses seront les prémices d’une étrange descente aux enfers.
Lorsqu’un clochard prend le contrôle de votre destinée, que la radio diffuse des informations surprenantes, et que la maréchaussée se pointe à tous les coins de rue, il est temps de crier au secours ! 
Une épopée polaroïde parsemée d’humour et de suspense.

J’attendais avec impatience le nouveau roman de Luc Doyelle, pour savoir si la sauce allait encore prendre, la magie opérer à nouveau, comme lors de son précédent livre.
Et…j’ai été à nouveau emportée dans un tourbillon de mots.
Effectivement, l’auteur a réinventé une nouvelle version du polar.
Mais à bon escient, car on est tout de suite projeté dans un univers, où fiction et réalité se mêlent habilement, pour former un tout qui nous laisse pantois. Toujours avec ses incomparables jeux de mots, mais sans abus.
Tout au long de cette histoire, l’auteur réussit le tour de force de nous entraîner là où il veut. Et c’est peu dire, si on ne veut dévoiler une fin pour le moins surprenante.
On ne peut que vivre l’aventure aux cotés du héros, le pauvre Lucius, embarqué dans une galère terrible, qui va l’amener, ainsi que ses compagnons d‘infortune hauts en couleurs, à faire face à des situations burlesques.
Certes, il faut s’accrocher tout au long de la lecture, car on navigue entre passé et présent, mais très vite on se prend au jeu.
Mais ne vous y trompez pas, sous le masque de l’humour se cache une écriture toute en finesse, un style décoiffant, parfois déroutant, une plume que l’auteur manie avec dextérité, car comme tout le monde le sait, il faut un talent certain pour user de l’humour avec brio…

Les Dames du Faubourg de Jean Diwo

dames du faubourgSi vous aimez les romans historiques, je vous conseille ce livre écrit par Jean Diwo, un auteur que j’apprécie.

Il nous conte avec brio l’histoire de France à partir de 1471, en nous faisant pénétrer dans l’univers des artisans ébénistes.

Lorsqu’on aime les beaux meubles, on ne peut qu’être séduit par la description sous fond romanesque de leur naissance.

Après cette lecture, on a tendance à voir sa commode d’un autre œil.

Ce roman est un gros pavé certes mais vraiment plaisant à lire et qui donne envie de se plonger dans les deux volumes suivants.

La Conjuration des Importants de Jean d’Aillon

conjuration des importants

 

Encore une histoire passionnante pour notre jeune notaire Louis Fronsac, qui nous entraîne à travers les rues sales de Paris au XVIIe siècle, pour résoudre le meurtre d’un commissaire de police, en compagnie de son ami de toujours, Gaston de Tilly.

Conspiration, intrigue, empoisonnement, sont les ingrédients de cette énigme policière exaltante.

L’écriture est aussi enlevée et alerte que dans le précédent volume.

Comme pour beaucoup de romans de Jean d’Aillon :

J’adore !!!

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